VIVACITES 2014
Cette année comme les années précédentes, « Solidarité Provence Afghanistan » était présente au Parc Borély, pour la fête des associations de Marseille. Ce fut un moment d’échanges et de rencontres autour du stand.
Cette fois, nous avons présenté sur un podium deux danses traditionnelles afghanes (ATAN) et six danses de fêtes plus modernes. Ces danses se pratiquent aujourd’hui dans les fêtes de village, en particulier dans les mariages.
Présenter la culture afghane est un défi : beaucoup de jeunes, passés par les camps de réfugiés, n’ont jamais pratiqué les danses traditionnelles. Il leur faut donc les apprendre d’abord.
Ces trente minutes de danse ont permis aux jeunes réfugiés à Marseille de montrer leurs capacités, leur énergie et leur amour du pays.
Rapport du voyage de mai 2014. Nafissa et Michel.
Le contexte politique et la sécurité :
Pour voir les photos du voyage, cliquez ici.
Tout, en Afghanistan, est maintenant suspendu aux résultats du second tour des élections présidentielles. La plupart des personnes que nous interrogeons croient à la victoire d’Abdullah Abdullah, mais tout est encore possible. L’activité économique est au ralenti ; personne n’embauche, personne ne prend le moindre risque avant les résultats du second tour. Cette situation d’attente crée un certain marasme économique, et augmente le chiffre du chômage.
Les milieux économiques souhaitent la signature la plus rapide possible de l’accord avec les Américains, pour relancer l’activité. Les deux candidats au second tour, le docteur Abdullah et Ashraf Ghani Ahmadzaï sont favorables à la signature. Cet accord bilatéral de sécurité prévoirait la présence de 10 000 soldats américains au moins jusqu’en 2016, pour développer 5 bases d’intérêt stratégique régional. (Surveillance de l’Iran, du Pakistan, de la Chine). Les Américains financent le développement de l’ANA (armée Nationale Afghane) qui compte 200 000 hommes environ aujourd’hui. Certains spécialistes jugent que les effectifs armés+ police devraient être portés à 400 000 hommes pour répondre aux besoins.
NAORUZ 2014
Notre fête de Naoruz a eu lieu le 21 mars au soir. C’était déjà la neuvième. Le public : quatre-vingt français intéressés par l’Afghanistan et quarante jeunes migrants d’origine afghane se sont retrouvés pour fêter ensemble l’année nouvelle. Il a fallu malheureusement refuser des demandes pendant toute la dernière semaine pour respecter les normes de sécurité.
Nafissa a accueilli nos hôtes en rappelant les objectifs de l’association : venir en aide aux populations afghanes les plus déshéritées, en particulier dans le domaine de l’éducation (aide en matériel aux écoles et aux lycées). Nous aidons aussi vingt jeunes, garçons et filles, à poursuivre leurs études en Afghanistan.
En France, la contribution de l’association consiste à proposer des cours de français pour les jeunes migrants, et à aider à la rédaction de dossiers de demande d’asile.
Nos amis Jawad et Amelia ont présenté l’origine, le sens et les coutumes traditionnelles de la fête du jour du printemps (Naoruz : le jour nouveau)
Un loto convivial a ensuite été organisé : nos remercions notre amie Danièle qui a bien voulu nous aider à organiser ce loto, apprécié de tous. Neuf heureux gagnants se sont partagé des lots divers.
Un « défilé de robes afghanes » a ensuite eu lieu : jeunes gens et jeunes filles ont traversé la salle en mettant en valeur des vêtements de diverses régions.
(vous verrez tout cela dans la rubrique photos Naoruz 2014)
Le repas a été servi après : au menu : la soupe Ash (prononcer Auch), du riz kabouli, des boulettes de viande (Kofta), les « sabzi » (épinards) traditionnellement servis à Naoruz. En dessert, le flan sucré « ferni »
Notre ami Habibullah a ensuite dirigé la danse traditionnelle (Atan) , puis des danses modernes ont occupé la fête jusqu’à la fermeture. Une fête réussie de l’avis général. Nos préoccupations et nos inquiétudes concernant l’Afghanistan sont grandes, et notre présidente l’a rappelé en faisant mémoire des attentats et des violences.
Mais par la fête nous voulons signifier que l’espoir vit toujours, et qu’il doit se célébrer particulièrement à Naoruz, la fête du printemps, des réconciliations et des nouveaux départs.
Intervention de Mme Abou Zahab
à la réunion organisée par « Solidarité Provence Afghanistan »
à la maison de la Région à Marseille, le 11 janvier 2014.
On m'a proposé d'intervenir sur la situation de l'Afghanistan après les élections de 2014. Evidemment, on ne peut que dégager certaines tendances : personne ne peut dire avec certitude ce qu'il adviendra de l'Afghanistan dans quelques mois.
Je parlerai d'abord de la transition politique, puis de l'aspect sécuritaire et militaire, avant d'aborder la situation économique et enfin la transition sociale.
1) En ce qui concerne la situation politique, il faut rappeler que les élections ne concernent pas seulement les présidentielles, mais aussi les élections provinciales. Ce sont donc des élections importantes, à la fois sur le plan national et local.
Kaboul Mission 2013
Nafissa. Rapport d’activité pour « solidarité Provence Afghanistan »
Mai 2013.
Le type d’aide que nous apportons aux établissements scolaires suppose que nous changions d’école chaque année. On ne peut pas tous les ans équiper la même école en tableaux en chaises ou en pompes à eaux…
Nous sommes dans une situation intermédiaire. Le budget consacré par l’association à l’équipement des écoles devient plus important et nous permet de distribuer autre chose que des cahiers, des stylos bic et des crayons. Mais nous n’avons pas assez d’argent pour financer des constructions en dur.
Heureusement d’ailleurs, le ministère de l’Education Nationale contrôle de plus en plus ce que font les ONG et les encadre, pour éviter l’anarchie qui prévalait il y a quelques années. (Ecoles construites sans rapports avec les besoins de la population, sans cohérence avec le plan de recrutement des enseignants)
Je suis arrivée le Dimanche 5 mai à Kaboul. Dès le Dimanche après midi, j’ai téléphoné pour trouver la voiture et le chauffeur qu’il fallait pour mes déplacements. J’ai commencé à me renseigner sur les besoins des lycées et des écoles, et à faire le tri dans les listes que me présentaient les directeurs.
Certaines écoles demandaient des choses qui excédaient nos moyens. (par exemple, aménagement d’une salle informatique avec 10 ordinateurs, aménagement complet d’une salle des professeurs)
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