Assemblée Générale 2021 et Réunion conférence
Samedi 9 octobre 2021 de 15 heures à 18 heures
(Salle Phocéa, cité des associations Marseille).
Cette conférence suivie d'une AG ouverte a attiré 35 personnes, adhérent(e)s ou sympathisant(e)s ou simplement intéressé(e)s par les problèmes actuels de l'Afghanistan.
Nafissa Sikandari Tourneux, notre présidente et créatrice de l’association fit une introduction et présenta le conférencier que nous connaissions déjà : Régis Koetschet, ancien ambassadeur de France en Afghanistan (2005-2008) . Elle nous parla des Afghans de Kaboul et d’autres régions avec qui elle est actuellement en contact téléphonique constant. Ils vivent des moments très difficiles, surtout pour ceux qui ont travaillé avec nous et dont la sécurité est menacée encore plus que celle d'autres.
Michel T. secrétaire présenta le déroulé de l'après-midi.
À sa demande, Régis Koetschet nous expliqua en cinq points la situation actuelle de l'Afghanistan. L’origine de cette situation et le devenir de ce pays qui est un grand point d'interrogation pour tous !
Les cinq thèmes proposés par Michel étaient :
- Pourquoi l’effondrement de l’armée et des institutions afghanes ?
- Le rôle des femmes dans les premières manifestations.
- Quel peut être aujourd’hui le rôle des organisations humanitaires ?
- Quel peut être le rôle de la diaspora afghane ?
- Peut-on penser que les talibans arriveront à gérer le pays ?
Régis Koetschet répondit ensuite aux questions de l'assistance.
L'introduction de Nafissa, la conférence et le débat qui suivit ont été enregistrés et vous pouvez les écouter en cliquant sur les liens suivants :
♦ Introduction de Nafissa :
♦ Conférence de Régis Koetschet :
♦ Questions posées au conférencier :
Comme l'a constaté Michel, après la conférence et les questions, il restait très peu de temps pour l'Assemblée Générale.
On projeta quand même un petit film commenté par Nafissa sur l'action de l'association dans un lycée à Kaboul début 2021, avant l'arrivée des talibans. Cette action s’est composée de travaux d’aménagement d’un terrain de sport et d’allées à l’entrée de l’établissement, de la fabrication de bancs pour les classes et d’achat de matériel informatique et de bureau. Ces travaux ont été gérés et contrôlés par Nafissa à distance en s'appuyant sur le proviseur du lycée et des personnes de confiance. Le proviseur est actuellement réfugié avec sa famille en Hollande. La personne de confiance qui nous aidait pour les travaux et pour la gestion des parrainages se cache actuellement. Il n'arrive pas à quitter le pays malgré les promesses des pays occidentaux concernant les personnes ayant aidé les O.N.G.
On parla ensuite de l'avenir de l'association : Parrainages ? ! Possibilités de poursuivre l'aide au lycée ? ! Dans quelles conditions ? ! Problèmes des aidants sur place ? !…
Les décisions concernant l'avenir de « Solidarité Provence Afghanistan » ont été reportées à la prochaine assemblée générale, à la fin du premier trimestre 2022 dans l’attente d’une évolution de la situation sur place.
Alain B. trésorier présenta rapidement le bilan financier de l'année.
Une somme importante a été récoltée à l'occasion de ce rassemblement et de nouvelles adhésions ont été enregistrées.
Nous sommes actuellement 64 adhérents.
L’actualité le 4 septembre 2021:
· Dernières informations concernant l’Afghanistan.
· Participation au Festival des Associations Vivacité.
· Notre Assemblée Générale.
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À la veille de la présentation du gouvernement des talibans, on est loin de savoir de quoi sera fait demain en Afghanistan.
Certaines associations ont choisi de rester : première urgence internationale, action contre la faim, afrane, etc...
Afrane a obtenu des talibans que ses collaboratrices puissent sortir seules dans la rue, sans chaperon masculin…
On verra ce qu’il en sera.
Rappelons que les associations qui restent, estiment qu’il faut distinguer le jugement politique de l’action humanitaire.
L’action humanitaire part des besoins de la population et essaye d’y répondre, quel que soit le gouvernement.
Il est vraisemblable que les talibans acceptent assez largement les propositions d’aide extérieure, surtout dans le domaine de la santé et pour l’aide alimentaire.
Les associations étrangères nourrissent et soignent une partie importante de la population, suppléant l’aide de l’État.
Présence de notre Association à VIVACITE
Dimanche 12 septembre
Nous avons choisi d’être présents pour le FESTIVAL DES ASSOCIATIONS VIVACITÉ, au parc Borely à Marseille, le dimanche 12 septembre, de 10h à 18h.
Nous y tiendrons un stand. Nul doute que les discussions seront animées autour de celui-ci.
Nous espérons être nombreux.
Nous avons pris contact avec les organisateurs qui ne souhaitent pas de défilé dans le parc. Ils veulent garder à cette journée son caractère de rencontre des associations.Soit !
[ Le pass sanitaire sera nécessaire pour rentrer dans le parc Borely. Masque obligatoire ]
Nous tiendrons une Assemblée Générale le 9 octobre à :
La cité des associations
Salle Phocéa, de 15 h à 18 h.
Nous y présenterons nos activités de l’année 2021, et nous mènerons la discussion sur l’activité de l’association, dans le nouveau cadre politique imposé à l’ Afghanistan…
L’équipe d’animation de l’Association .
Notre dernière action en Afghanistan :
Travaux au Lycée en 2021 (Kaboul)
Comme chaque année, nous avons travaillé à améliorer le matériel d’un lycée de Kaboul. La COVID nous a un peu retardé ; directeur et personnel ont été malades. Nous espérons pouvoir continuer cette activité. L’éducation restera un formidable moyen de libération, talibans ou pas…
Regardez la vidéo de ces travaux.
A tous ceux que l’Afghanistan intéresse
- & -
La situation en Afghanistan a rendu nécessaire un rapprochement des différentes associations qui travaillent, en France, à mieux faire connaître la réalité afghane, et à aider la population afghane.
Ce rapprochement s’est concrétisé par la rédaction d’une tribune commune, dite des 121 signataires, que nous portons à votre connaissance. Cette tribune devrait être publiée dans la presse nationale.
Certainement, ce sursaut sera suivi d’autres initiatives communes. Il n’est pas vrai qu’il n’y ait plus rien à faire. Les divisions ne sont pas un destin. L’Afghanistan n’est pas condamné à être le pays du malheur.
Cette tribune pourrait aussi servir à engager une discussion avec le gouvernement français, pour aider à préciser et affiner sa position. On verra, à la diversité des signataires que cet effort d’unité, un peu extraordinaire pour des associations qui d’habitude n’interviennent pas dans le domaine politique, est une démarche un peu nouvelle qui nous donne du courage.
Déclaration commune (des 121 signataires) :
Ne laissons pas tomber l’Afghanistan
- & -
Ne laissons pas tomber l’Afghanistan.
Nous devons agir. La situation s’est récemment aggravée en Afghanistan. Alors que le retrait des forces américaines et de l’OTAN approche de son terme, les Tâlebân, délaissant la table des négociations, ont lancé des offensives dans de nombreuses régions d’Afghanistan et pris le contrôle d’un certain nombre de districts ruraux.
La capacité de l’armée afghane à garder le contrôle de la majeure partie du territoire rural, voire de plusieurs grandes villes, est incertaine. La population afghane vit dans l’angoisse. Les attentats contre des cibles civiles se sont multipliés, visant des écoliers, des journalistes, des fonctionnaires, des femmes, des artistes.
Des Afghans demandent l’asile à l’étranger, d’autres doivent abandonner leur domicile, d’autres enfin prennent les armes. Beaucoup en effet refusent l’avènement d’un régime qui, sous couvert d’une application rigoriste de règles religieuses, serait un régime dictatorial, refusant des élections libres, réalisant la suprématie d’un groupe sur les autres, ne permettant pas aux femmes de vivre librement et dignement. Toute la population afghane aspire à la paix. Beaucoup ont espéré que les négociations entamées à Doha aboutiraient à une solution acceptable par la majorité.
Hélas, la rigidité des Tâlebân, leur jusqu’au-boutisme, les maladresses américaines, l’absence de concertation avec les autres acteurs de la région, la mise à l’écart du gouvernement afghan, n’ont pas permis aux négociations d’avancer. D’autre part, l’Afghanistan est à présent doté d’un réseau médiatique performant. Les zones rurales les plus reculées reçoivent la télévision.
Les Afghans savent ce qui se passe dans le monde et beaucoup ne sont pas prêts à accepter les conditions de vie que leur imposeront les Tâlebân s’ils venaient à prendre le pouvoir. La communauté internationale se trouve donc à présent devant une alternative. Ou bien elle contraint les Tâlebân à une véritable négociation (pendant laquelle toute action militaire devrait cesser) ou bien l’Afghanistan sombre de nouveau, comme dans les années 1990, dans une guerre civile dévastatrice.
Nous ne pouvons pas accepter cette seconde hypothèse, lourde de conséquences pour les Afghans mais aussi pour la stabilité de la région et la sécurité mondiale. Alors que se profile le centenaire des relations diplomatiques, économiques et culturelles entre l’Afghanistan et la France, alors que les deux pays sont liés par un traité d’amitié et de coopération signé en 2012 par un président et ratifié par son successeur, alors que l’Union européenne et ses États membres ont conclu en 2019 avec l’Afghanistan un accord de coopération en matière de partenariat et de développement et au moment où la France prend la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU, nous demandons instamment au gouvernement français et aux instance européennes de ne pas se cantonner dans une attitude de retrait et d’agir pour la paix.
Les démarches qu’il est possible d’effectuer, les décisions qu’il est possible de prendre en concertation avec les autres pays de l’Union européenne sont nombreuses : ne pas laisser les États-Unis gérer seuls le dossier afghan, stimuler les efforts internationaux de médiation au niveau de l’ONU et des pays frontaliers de l’Afghanistan, agir plus particulièrement en direction du Pakistan, exiger la reprise des négociations et la mise en œuvre d’un cessez-le-feu immédiat, soutenir la société civile afghane, soutenir les ONG françaises agissant en Afghanistan… Oui, il est encore temps, agissons, ne laissons pas tomber l’Afghanistan.
A tous ceux que l’Afghanistan intéresse
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