Compte rendu de L’Assemblée Générale
Le mercredi 9 octobre 2024
Cité des associations - Marseille
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Plus d’une trentaine de présents et plus de quarante procurations pour un nombre d’adhérents de 84 à ce jour.
L’ordre du jour a été respecté et a été suivi de prises de parole d’adhérents. Un thé afghan a permis de clore la séance tout en continuant les échanges.
- La situation en Afghanistan - Nafissa.
Octobre 2024 - 114 interdictions pour les femmes.
Pendant trois ans, on a eu peu d’informations sur l’Afghanistan. Les rédactions des journaux craignaient d’envoyer des journalistes : elles avaient surtout peur des enlèvements contre rançon, et des assassinats. Le documentaire de Solène Chalvron Fioretti « afghanes « a démontré que l’on pouvait se rendre en Afghanistan en prenant de sérieuses précautions, certes, mais que c’était possible. D’autre part, les Afghans de la diaspora circulent beaucoup, les talibans voudraient attirer les touristes, ils y voient un intérêt financier.
Les personnes qui reviennent parlent des routes mieux entretenues et de la sécurité mieux assurée. Évidemment, les talibans n’ont pas intérêt à ce que les violences se multiplient. Mais une appréciation juste doit retenir tous les éléments.
La famine est endémique. Les deux tiers de la population sont nourris par les grandes associations américaines, internationales ou françaises: l’ONU, action contre la faim etc) Les migrants établis dans les pays occidentaux contribuent aussi à nourrir les gens du pays.
Il n’y a pas d’industrie, les produits les plus nécessaires doivent être importés.
Le chômage touche toutes les familles.
Les nombreux interdits qui emprisonnent les femmes (les interdits qui figurent dans une brochure du ministère d’éradication du vice et de promotion de la vertu (114 pages) ! précisent que les femmes ne peuvent pas parler à un homme qui n’est pas de la famille, elles ne peuvent pas sortir sans mahram) il leur est interdit de chanter !
La rigueur paranoïaque de ces interdictions porte atteinte gravement à la santé mentale des femmes comme des hommes. Au moment où beaucoup de personnes auraient besoin de soins psychologiques, les spécialistes partent en exil. Les femmes servent de monnaies d’échange dans des cérémonies de mariage somptueuses, ruineuses pour les familles. Les femmes deviennent des marchandises.
- Afghanes et Afghans de Marseille - Saadia .
Bilan de l’expérience «afghane et afghane de Marseille ».
Saadia OSMANI nous a proposé de changer notre manière de concevoir l’intégration des Afghans de Marseille. Elle a proposé que l’aide, ne se limite pas aux aspects juridiques de la demande d’asile, mais concerne tous les aspects de la vie sociale et quotidienne, en s’appuyant sur le livre « Chao Bashed » d’Étienne Gille. Le but est d’aller vers l’intégration à partir d’un vécu commun (vie quotidienne, fêtes familiales, usages et coutumes, sports et loisirs)
Une commission s’est réunie, fournissant une liste très complète des activités qui pourraient être pratiquées en commun entre les Afghans et les Français.
( Pour consulter cette liste, voir le texte « recherche de parrains français » sur le site de l’association).
Les premières activités se sont déroulées de manière très positive, en particulier un pique-nique au palais Longchamp. Une série de contacts ont été pris. (Invitations).
Cette pédagogie de l’intégration fait réfléchir sur les conditions de l’aide, il faut du temps et beaucoup de disponibilité de part et d’autre.
- Colis alimentaires, pour combattre la famine - Nafissa.
Nous avons fait cette année, 2 distributions de colis alimentaires d’une valeur de 50 € chacun, auprès d’une cinquantaine de familles.
Cette distribution est effectuée par 3 personnes de confiance que Nafissa connaît. Nous leur envoyons les sommes nécessaires à l’achat des denrées et ils se chargent de choisir les familles et de distribuer les colis sous la surveillance de Nafissa.
- Les parrainages - L’aide aux enfants afghans - Nafissa et Régine.
Noue parrainons actuellement 61 enfants et deux entrants . Les parrainages d’un montant annuel de 180 € sont distribués en 2 fois. Ils sont destinés à aider les parents pour la scolarité de leur enfant, mais dans la pratique ils aident aussi la famille à vivre. La plupart des familles sont démunies. Nous poursuivons l’aide aux filles bien que les talibans leur interdisent les études à partir du lycée. Il existe des écoles clandestines qui permettent à certaines d’étudier et cette aide profite aussi à la famille comme nous le disions.
- Rapport financier - Alain B. trésorier.
Le bilan comptable de l’année 2024 au début octobre , en cliquant ici.
La comptabilité des parrainages se fait à part, en voici également le bilan établi par Régine.
- Élection du CA et du bureau.
CA élu le 9 octobre 2024 :
Saadia OSMANI
Alain Barnier
Nafissa SIKANDARI
Pierre et Valérie DUMAINE
Sylvie et Gilbert ORSONI
Mastura GUERAN
Régine ISNARDON
Sina IBRAHIMZADA
Danièle FOURMAUD
Michel TOURNEUX
Michèle COSSON
Marie Pierre ALFONSI
Emmanuelle DEGUFFROY
Bureau :
Nafissa SIKANDARI-TOURNEUX Présidente
Sylvie ORSONI Vice-présidente
Alain BARNIER Trésorier
Emmanuelle DEGUFFROY et Alain BARNIER Co-secrétaires.
APPEL AUX DONS ET AUX COTISATIONS
L’Association « Solidarité Provence Afghanistan » vient en aide aux familles afghanes les plus déshéritées dont la situation nous est connue par l’intermédiaire de nos correspondants sur place.
Ces soutiens prennent les formes de parrainages (180 € par an) et colis alimentaires. (Chaque colis vaut 40 € environ).
Les cotisations sont presque toutes versées pour acheter les colis.
Pour que ce système très apprécié puisse continuer, il faut l’alimenter. C’est pourquoi nous demandons aux personnes qui se considèrent comme membres ou proches de l’association, et qui apprécient son travail et veulent l’aider, de payer une cotisation annuelle.
20 € pour les personnes qui sont françaises ou qui ont le statut de réfugié.
10 € pour les demandeurs d’asile.
Nous répétons que l’association reverse intégralement tout l’argent qu’elle reçoit, et que cet argent est intégralement versé en Afghanistan, sauf dans quelques cas exceptionnels (voyage d’un conférencier, par exemple).
Le paiement de la cotisation est le signe qu’on est membre de l’association, qu’on peut donc s’exprimer et voter lors des assemblées générales.
♥ Vous pouvez remettre votre cotisation en liquide à un membre de l’association connu de vous, si vous n’avez pas de chéquier.
♥ Si vous disposez d’un chéquier, vous pouvez envoyer votre chèque sous enveloppe à :
Solidarité Provence Afghanistan
Boîte aux lettres n° 29 - Cité des associations
93 La CANEBIERE - 13001 MARSEILLE
[Chèque à l’ordre de « solidarité Provence Afghanistan »].
♥ Vous pouvez également payer par virement.
- Voir les modalités précises sur ce site [ https://solidarite-provence-afghanistan.com/ ]
- Ou directement sur le compte :
SOLIDARITE PROVENCE AFGHAN
IBAN : FR76 1460 7000 8976 0190 5860 755
BIC : CCBPFRPPMAR
L’association vous remercie par avance.
Le Bureau
Conférence d’Étienne Gille à Marseille
Vendredi 12 Avril 2024
α β γ δ ε ζ
En novembre, Étienne Gille, un des principaux animateurs d’AFRANE (amitiés franco-afghanes) a passé trois semaines en Afghanistan pour faire le point sur l’action de son association. Nous l’avons invité pour faire un compte rendu de son voyage ; Étienne est d’abord revenu sur la question de la sécurité. Les talibans d’avoir rétabli la sécurité. Certes, il y a moins d’attentats-suicides et de règlement de comptes. Et il a pu voyager sans risque . Mais cette violence brutale n’a pas disparu. Certains attentats sont le fait de Daesh.
Mais ce sont les femmes qui ont le plus à souffrir de l’insécurité. Elles ne peuvent sortir qu’accompagnées d’un mahram (membre masculin de la famille).
La police des mœurs est très présente : elle vérifie la conformité des vêtements avec les prétendues normes islamiques, et parvient, dans certains secteurs, à terroriser la population.
Les filles n’ont toujours pas le droit d’aller à l’école après la classe de 6e : les talibans en font un point d’honneur. Pour eux, la place des femmes est à la maison et sortir le visage découvert les déshonorerait.
L’insécurité est aussi liée aux revendications qui portent sur les terres ; les nombreux déplacements, les départs pour l’exil, les faux titres de propriété, créent des situations de violence. Les nouveaux juges, souvent des talibans, sont suspectés d’arbitrer le plus souvent en faveur des pachtounes. Les inégalités d’origine ethnique sont très nombreuses. Dans plusieurs provinces, des femmes convoitées par les talibans sont mariées de force, même très jeunes. On ne compte plus les enlèvements.
Informations de février 2024
Aux membres de l'association, à ceux qui voudraient le devenir...
1 - L'initiative dite des « afghanes et afghans de Marseille » pilotée par Saadia Osmani intéresse beaucoup de monde. Vous avez suivi l'action dite aussi du « groupe des jeunes », puis des « afghanes et afghans de Marseille ». Vous savez qu'il s'agit de renforcer les liens de solidarité entre les Afghans de Marseille, et aussi les liens entre les français « aidants » et les Afghans.
La première réunion, le samedi 17 février, a été un succès. Plusieurs initiatives ont été proposées et plusieurs projets sont en cours de réalisation. Vous serez tenus au courant. La seconde réunion est prévue le samedi 16 mars de 16 h 30 à 18 h 30 à la maison des associations. (93 la canebière).
2 - Une réunion publique sur l'Afghanistan se tiendra au village d'EYGUIANS (hautes Alpes) près de LARAGNE MONTEGLIN le 8 mars. Intervenants : Nafissa et Michel. La présentation du film, « Afghanes » de Solène-Chalvon Fioretti sera suivie d'une discussion.
3 - La distribution de colis alimentaires à Kaboul commencera à partir de la deuxième semaine de mars.
4 - Après quoi aura lieu la distribution des bourses aux filleuls afghans.
INVITATION :
5 - Nous organiserons une conférence le vendredi 12 avril avec Étienne GILLE, à la maison des associations, 93 la canebière, de 17 h à 20 h.
Étienne GILLE est l'un des principaux animateurs d'AFRANE (Amitiés franco-afghanes). Il a passé récemment trois semaines en Afghanistan et répondra à nos questions.
Nous constatons que beaucoup d’Afghans sont demandeurs : ils voudraient pouvoir connaître la langue française pour participer davantage à la vie du pays qu’ils ont choisi. Ils restent très isolés, forment des groupes de trois ou quatre familles.
Nous voyons souvent que beaucoup d’énergie est dépensée pour refaire des choses qui ont déjà été faites. Chacun cherche à s’en sortir individuellement, alors que l’entraide bénévole pourrait permettre de s’en sortir mieux. Exemple : trois familles se font livrer des meubles et louent trois camionnettes alors qu’une seule suffirait.
Nous pensons que la générosité n’est pas morte dans Marseille, et qu’on peut trouver des français bénévoles qui aideraient les afghans dans leurs démarches.
Nous allons donc organiser un système d’échange d’objets, de savoir-faire, de connaissances.
Ceux qui le veulent peuvent s'incrire par courriel en utilisant l'adresse mail suivante :
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Une réunion pourra permettre de choisir les échanges. En cliquant sur le lien, voir la page :
« recherche à Marseille de parrains et de marraines d’Afghanes et d’Afghans »
Ce travail a pour but aussi de favoriser l’intégration. Beaucoup d’Afghans qui sont ici depuis près de vingt ans ont réussi cette intégration : ils parlent, écrivent, fabriquent et commercent comme les citoyens français ; il suffit de les interroger pour constater que ce sont ceux qui ont appris le français.
Notre action a pour but d'aider les nouveaux arrivants à faire de même. Une remarque : cette aide à la connaissance de la culture française n’a pas pour but d’éliminer la culture afghane !
Comme de nombreux exemples le prouvent , il est possible que les cultures se complètent, s’enrichissent les unes les autres.
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