Rapport moral AG janvier 2011,
par Nafissa SIKANDARI. Présidente.
Notre association fonctionne depuis 6 ans maintenant, grâce à votre fidélité et à la confiance que vous nous faites..
Notre association a progressé, d’abord dans ce que nous pouvons offrir sur le terrain. Au début nous pouvions offrir essentiellement des kits scolaires, un peu d’aide alimentaire et des coupons de tissu dans certains villages.
Au dernier voyage, nous avons pu fournir 7 tentes au lycée de .......et des kits scolaires pour 7600 élèves dans un des lycées de ....., un lycée à Kaboul, et du matériel de bureau pour un autre lycée à Kaboul. Nous pouvons maintenant nous poser le problème de la construction de classes en dur, en particulier pour le premier lycée.
Et si les parrainages que nous allons mettre en place sont numériquement de peu d’importance, ils sont symboliquement essentiels.
Ce qui est important, au moins autant que l’aide financière, ce sont les contacts.
Il faut que les Afghans sachent que dans une autre partie du monde, il y a des hommes et des femmes qui pensent à eux. Les Afghans en exil bien sûr, qui sont leurs compatriotes, mais aussi des français, et pas seulement d’anciens coopérants, pas seulement des personnes ayant travaillé en Afghanistan, mais aussi des citoyens du monde, intéressés par ce qui se passe dans ce pays, la zone la plus sensible de l’Asie centrale.
Les relations individuelles suppriment les intermédiaires, et permettent de travailler en toute confiance. C’est une garantie contre la corruption , et c’est une des spécificités de notre association.
D’autre part, une des particularités de notre association est sa gestion financière draconienne. Aucune rétribution des bénévoles, voyages et frais de déplacement payés par les voyageurs eux-mêmes, limitation des frais de fonctionnement.
Nous avons maintenant un réseau de bénévoles sur place, qui nous permet d’être plus efficace.
Nous essayons toujours de maintenir dans nos activités en France une animation culturelle, mais nous sommes prudents et nous évitons de consacrer une trop grande part de notre budget aux réunions en France, pour garder la plus grande part pour l’intervention en Afghanistan.
L’association en France est bien vivante, vous répondez rapidement à nos sollicitations, les courriers d’information sont bien reçus, et, en dépit d’une situation de plus en plus complexe en Afghanistan, le nombre des adhérents se stabilise depuis deux ans. ( 85, 86..) Il y a chaque année un renouvellement, mais nos amis qui ne ré adhèrent pas tous les ans continuent à suivre l’activité de l’association.
L’aide aux Afghans demandeurs d’asile à Marseille consiste à préparer avec eux certains dossiers pour l’OFPRA et la CNDA, en relation avec la CIMADE, et la plateforme asile. Il y a entre la Cimade, la plateforme Asile et nous une répartition du travail. Nous participons à l’intégration de ces personnes par les cours de français au rythme de 4 h par semaine. Toutes ces activités sont bénévoles.
Nos difficultés :
Nous manquons d’un site Internet, il y en avait un que nous avons supprimé, qui datait de 2007, et qui était peu pratique à employer. (Il était domicilié en Angleterre)
Il faut refaire complètement un autre site.
Nous manquons de contacts dans la presse et dans le monde du spectacle pour trouver des artistes pas chers et offrant des prestations de bonne qualité pour animer les traditionnelles fêtes du nouvel an Afghan.
Nous manquons de contacts pour trouver des conférenciers qui pourraient animer de façon intéressante des débats sur l’Afghanistan. C’est en partie lié au fait que nous sommes à Marseille, et que les journalistes et les universitaires compétents sont presque tous à Paris.
Nous n’avons pas pu convaincre le conseil général de nous attribuer une subvention, la réduction des finances publiques fait que les subventions sont recentrées sur les associations qui luttent pour l’intégration.
Nous avons besoin d’une personne bénévole pour organiser le programme de parrainage : par exemple pour tenir un cahier d’enregistrement des donneurs et des receveurs, vérifier que les receveurs respectent les conditions que nous souhaitons fixer : familles monoparentales, enfants qui risqueraient d’aller travailler s’ils n’étaient pas un peu aidés pour aller à l’école.
Je traduirai les courriers et les communications téléphoniques.
Cinq personnes de notre association se sont déjà fait connaître, et une association, le comité « mères pour la paix » du Doubs.
Nous avons besoin d’idées pour développer l’association, et nous avons besoin de beaucoup d’énergie militante.