Fondée en Mars 2005, cette association a pour but de fournir une aide humanitaire aux populations d’Afghanistan, en particulier dans le domaine éducatif et d’organiser des rencontres culturelles et d’information sur l’Afghanistan.

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 Circulaire d’informations n° 3 

La situation en Afghanistan

 - Décembre 2021 -

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La situation demeure confuse parce que la politique des talibans n’est pas entièrement fixée, et témoigne d’orientations différentes.

Certains talibans recherchent d’abord la reconnaissance internationale, ceux-là sont prêts à quelques concessions de façade sur certains aspects des droits humains, pour réclamer les fonds de la Banque Centrale afghane bloqués dans les banques américaines.

D’autres talibans répètent qu’ils ne s’occupent que de l’application de la sharia, et qu’il ne leur revient pas de faire tourner l’économie du pays, ou de s’occuper de problèmes d’éducation ou de santé…

  

Le salaire des fonctionnaires n’a pas été payé depuis plusieurs mois maintenant, et la famine menace. Le froid rend la situation plus difficile encore.

Le pouvoir de nuisance des talibans est intact. La répression est réelle, dangereuse, mais aléatoire. Les talibans n’ont pas (pas encore ?) un système policier comparable à celui des dictatures fascistes ou staliniennes. Cependant, le système de répression semble se perfectionner techniquement. (Arrestations sur listes, dénonciations, espionnage par infiltration des groupes de femmes résistantes et des opposants au régime)

 

La politique des talibans n’est pas entièrement fixée, quant au sort qu’ils réservent aux Afghans qui ont travaillé avec le gouvernement précédent : s’ils font la chasse à tous les afghans qui ont travaillé à un moment où à un autre avec les occidentaux, ils ne pourront pas trouver les cadres nécessaires à la gestion du pays. La théorie, c’est : « nous avons prononcé une amnistie générale » La pratique, c’est l’assassinat ciblé de certains opposants. Les gens se calfeutrent chez eux, ne répondent au téléphone que quand ils connaissent les numéros appelants. Ils sont simplement occupés à chercher à s’alimenter.

 

Il est extrêmement difficile de se procurer de l’argent liquide. Il faut faire la queue depuis 2 heures du matin devant les banques, western Union ou moneygram, ces succursales ferment vers 10 h.

Les journalistes ont été particulièrement visés par les talibans, et ils sont nombreux à avoir quitté le pays. Cela a pour conséquence que les informations ne sont pas vérifiées et qu’on a souvent affaire à des «fakes news » et à des manœuvres d’intoxication.

 

Les associations : les grosses associations humanitaires internationales croient possible de travailler en Afghanistan et lèvent des fonds spécifiques. De fait, la moitié de la population afghane vit de l’aide alimentaire internationale, et on irait tout droit à la catastrophe si cette aide cessait. Ce n’est pas l’intérêt des talibans. Ce n’est l’intérêt de personne.

 

Notre position : nos interlocuteurs sur place considèrent que la distribution des parrainages devrait être possible en Mars. Évidemment, les conditions de cette aide devraient être revues. On ne peut pas priver de notre aide les filles qui sont dans l’impossibilité d’aller à l’école ! On ne pourra pas exiger des photographies des enfants dont les parents recevront cette petite bourse !

Il est encore trop tôt pour se prononcer définitivement sur la manière de faire.

Nous vous préviendrons à l’échéance du mois de mars…

Nous ferons tout pour que les sommes que vous nous avez confiées parviennent à leurs destinataires.

Si c’est impossible, nous mettrons fin au système. Nous aurons alors le choix :

Soit reverser les fonds à une autre association qui vise les mêmes buts, avec des moyens techniques de distribution plus sûrs.

Soit rendre leur argent aux personnes qui le souhaiteraient.

Nous mettrions fin au système aussi si la distribution mettait en danger les amis qui nous servent d’intermédiaires à Kaboul…

Début 2022, on y verra plus clair, et on pourra tenir une Assemblée générale apte à décider.

 

Pour le Bureau : Nafissa, Michel et Alain.           

 

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