Informations sur les parrainages
Comme vous le savez, les talibans interdisent aux filles de plus de 12 ans d’aller à l’école. Cette interdiction est contournée de diverses manières. Les écoles clandestines se développent chez les particuliers, des institutrices continuent leur travail en se cachant, des étudiant(e)s réunissent quelques enfants chez des amis… L’enseignement par Internet se développe également beaucoup.
Il est évident que ce bricolage ne remplace pas une institution comme l’école. Mais il y a de belles initiatives, comme celles que rapporte AFRANE dans le domaine de la formation continue des enseignants. Mais les enseignants clandestins parent au plus pressé : les matières qui sont les plus fréquemment enseignées sont l’informatique et l’anglais, c'est-à-dire des contenus qui sont en quelque sorte préparatoires à l’exil. Les sciences naturelles et l’histoire sont les victimes de ce système, ce sont pourtant des contenus qui permettraient de lutter contre l’obscurantisme des talibans.
Les bourses que nous distribuons trouvent un usage plus large que précédemment : elles deviennent désormais une aide plus générale sur l’habillement ou la nourriture. Si nous maintenions que les bourses n’aident que les enfants scolarisés, elles n’aideraient que des garçons, une fois la sixième passée. Nous veillons à maintenir une proportion à peu près égale de filles et de garçons.
L’importance de la demande nous amène à fixer quelques règles :
- Nous maintenons l’aide jusqu’ à 18 ans.
- Nous arrêtons le soutien quand nous n’arrivons pas à localiser ces jeunes pour diverses raisons, soit qu’ils aient quitté la capitale à cause de l’insécurité ou du renchérissement du coût de la vie. Ils sont alors remplacés par des enfants en attente d’une bourse.
- Nous limitons à trois bourses par famille, une meilleure connaissance des familles nous permet d’être plus justes dans la répartition.
Nous remercions tous les parrains/marraines qui s’engagent dans cette aventure, ou la continuent avec nous, sans oublier nos correspondants sur place, qui ont la tâche difficile de repérer les familles les plus nécessiteuses.
La solidarité n’est pas un vain mot !